Spectacles
Lundi 23 novembre
Centre d’Art
ARNOLD, de et par Sterlin Tataille – Performance/Danse (Haïti)
Arnold est sans propos mais tellement de vécu. Comment s’empêcher de parler quand il y a telle- ment à dire ? Comment cacher ce qu’il y a de plus fondateur en toi, quand tu ne dois pas montrer qui tu es vraiment. Se cacher, toujours se cacher pour ne pas avoir à dire…
Oh ! Il y a tellement d’histoires…
Chorégraphie et Interprétation : Sterlin Tataille
Durée : 10 mn
Jeudi 26 et vendredi 27 novembre
Espace 4 (En face Centre d’Art) |5h PM
IN MEMORIAM de Jean-René Lemoine, mise en scène de Miracson Saint Val (Théâtre- Haïti)
Une mère dialogue avec sa fille morte dans le tremblement de terre du 12 janvier 2010. Une question lui transperce le cœur depuis toutes ces années : « Quand est-ce que tu es morte ? » C’est aussi la première phrase prononcée par cette mère, asséchée par le temps, qui n’arrive même plus à pleurer. Et cettelle, qui ne se souvientplus de grand-chose « je ne sais pas maman, c’est loin », demande des nouvelles de la famille et s’arme de courage pour porter/prendre les dou- leurs de sa mère. Un dialogue pesant qui balbutie entre souvenirs de cette tragédie et la mère face à son impuissance, sans réponses depuis toutes ces années. Cette mère dévorée par la solitude. Au- delà du fait de parler du drame et de la mélancolie qui l’accompagne, l’espoir, comme un courant d’airfrais, se fau le avec délicatesse dans le texte. « … Il est temps de recommencer à ne plus être malheu-reux… » dit la lle. Dans un style où les mots sontcomme des pointes de couteaux, In Memoriam est une porte ouverte sur la parole encore étouffée du drame du 12 janvier.
Texte : Jean René Lemoine
Mise en scene : Miracson Saint-Val
Interprétation : Ketsia Vaïnadine Alphonse, Ericka Jean Louis
Le chœur : Lesly Maxi, Joseph Derilon Fils Dérilus,Staloff Tropfort
Lumière : Jean Ronald Pierre
Production : Cie Bazou
Durée : 40 mn
Samedi 28 novembre
Centre d’Art | 5h PM
TRANSE DANTOR
de et par Schneiderson René – Performance/Danse (Haïti)
Transe Dantor n’est qu’un prétexte pour parler de la vie, de ma vie, de ma mère, des mères haïtiennes. Elles qui s’oublient pour faire vivre et construire un futur à leurs enfants. Transe Dantor est une façon de rendre hommage à toutes ces femmes, ces battantes, ces mères admirables que nous croyons être des vic- times, dépouillées et oubliées. Pourtant, dans un moment de transe habitées par Erzuli Dan- tor, elles retrouvent leur sourire, leur beauté, leur force et leur puissance, autant d’attributs qui na- lement, ne les ont jamais quittées.
Conception et interprétation : Schneiderson René
Regard extérieur : Staloff Tropfort
Durée : 30 mn
Samedi 28 novembre
En ligne sur facebook | 7h PM
TRANZIT
texte et mise en scène de Gaëlle Bien-Aimé
(Comédie musicale / Haïti)
« Laisser sa terre natale, c’est comme mourir un peu. Traverser. »
Le spectacle « Tranzit » libère une parole d’errance du lieu de ceux et celles qui désirent partir pour affronter un monde ou- vert au commerce mais qui asphyxie âme qui bouge. Cette créationquestionne la dif cultéd’habiter son pays et du même coup l’instabilité socio-politique qui impose le départ, fait le bilan d’une décennie qui succède un séisme meurtrier et invoque le poème comme lieu pour témoigner son amour et son engagement à cette terre. Malgré tout.
Texte et Mise en scène : Gaëlle Bien-Aimé
Interprétation : Phannuella T. Lincifort, David Duverseau, Marckenson Brutus, Pascale Registre, Kenny Laguerre, Néhémie Bastien, Evens Orélien
Direction Musicale et composition : Donalzie Théodore, Char-line Jean Gilles et Gaelle Bien-Aimé
Chorégraphie : Markenley Georges
Responsable technique : Angela Auguste
Durée : 35 mn
Lundi 30 novembre
Espace 4 (En face Centre d’Art) | 5h PM
KALASHNIKOV
conception et mise en scène de Hugh Gelin
(Performance / Haïti)
Ebauche de la réalité d’une jeunesse, ébauche de toutes les formes de violence que subis- sent les femmes. Psy- chologique, physique… En ces temps où le pays se dirige tranquillement vers sa destruction, il est urgent pour les artistes d’agir en fonction de leurs conceptions du monde, de l’humain, pour appeler vers autre chose que “ça “. Autre chose que ce vécu tragique, cette es- pérance de vie renouvelable à chaque heure. Ka- lachnikov, plus qu’une réplique, qu’une réponse, se sert des corps pour créer une performance en banalisant ces institutions dans leurs échecs. Elle se veut être tout simplement une complainte d’es- claves, hommes-femmes-bêtes abandonnés à leur condition de sous-hommes.
Conception et mise en scène : Hugh Gelin
Interprétation : Herdanie Jessie Lisa Tataille, Joana Joseph, Jessica Dorival, Reïna Daphcar Remedor, Naomie Demereau, Elisabeth F. Camille et Backer Elena Pierre Rose
Durée : 35 mn
Mardi 1er décembre
IFH | 5h PM
AU COMMENCEMENT IL Y AVAIT
UNE CHAISE de Laurent Van Wetter, par Odné Fritz Junior
(Théâtre de marionnettes de table / Belgique, Haïti)
Quand le fauteuil invisible se mêle de créer une chaise, il doit bien s’attendre à ce qu’elle se mette à râler parce qu’elle se sent seule. Il faut donc lui prélever un barreau pour en faire un tabouret… Et c’est évidemment là que les choses se compliquent. Toute ressem- blance avec une autre histoire bien connue est tout sauf fortuite. Tout comme les nombreuses références au théâtre et à ses codes. L’auteur se joue des conventions pour nous proposer une fable drôle, allégorique et bien plus porteuse de réflexions qu’une première lecture rapide pourrait le suggérer.
Texte : Laurent Van Wetter
Adaptation et mise en scène : Odné Fritz Junior
Interprétation : Jean fritz junior Odné. Billy Midiet Katiana Milfort
Décor : Félix D’Haïti
Durée : 1h 15 mn
Mercredi 2 et jeudi 3 décembre
Espace 4 (Centre d’Art) |5 h PM
PO PIS TACH
mise en scène de Kav-alye Pierre
(Performance–Hip Hop / Haïti)
« Po Pis Tach » est un projet de performance alliantRap, Poésie et Théâtre. Il se pro le entre écœure- ment et désespoir générationnel, fougue et rage de jeunesse, militance et autoritarisme, bien-être et vivre-ensemble. C’est un questionnement sur la mémoire collective résul- tant des luttes sociales menées, sur la victimisation, les violences du quotidien et la violence symbolique. Ce travail se veut un hommage aux victimes des malaises sociaux et des catastrophes naturelles que l’Etat central marginalise.
Conception et Mise en scène : Kav-Alye Pierre
Textes de : Eklips, Maram Al-masri, Jean Wahl, FranckEtienne,Ernest Pépin et Kav-Alye
Corps et graphie : Kav-Alye Pierre et Eklips
Interprétation : Kav-Alye Pierre, Eklips et Max-Karoll Gorguette
Regard extérieur : Hugh Gelin
Durée : 50 mn
Jeudi 3 décembre
IFH | 5h PM
REFLEkSYON BALISTIK
de Laurent Van Wetter, traduit en créole par Jacques Adler Jean Pierre, dirigé par Guy Régis Jr (Performance-Lecture / Haïti, Belgique)
Que se passe-t-il dans le cerveau d’un homme lorsque celui-ci voit s’approcher la cause de sa destruction imminente ? Il peut se demander qui est derrière cette mort programmée. Cela peut être l’occasion d’une introspection féconde : rien de tel que l’urgence pour se remuer les mé- ninges. Il peut même se réjouir de l’attention, très ciblée, qu’on lui porte. Mais finalement, ce qui compte, n’est-ce pas lerendez-vous pris entre ce petit bout de métal, lisse et froid, avec ce cerveau chaud et circonvo-
lutionné ?
Texte de : Laurent Van Wetter
Traduction : Jacques Adler Jean Pierre
Mise en scène : Guy Régis Jr
Assisté par : Daphné MENARD
Interprétation : Néhémie Bastien et Zuma Lavertu
Vendredi 4 décembre
Centre d’Art | 6h PM
FANTA KABA
conception et interprétation de Kettly Noël
(Performance-Danse / Haïti, Mali) – Ensemble 2020 (Papap)
Une femme, la nuit, l’Afrique. Fanta Kaba, un nom qui évoque à lui seul toute une histoire, une his- toire charnelle, un vécu de femme, un fantasme,
un rapport aux hommes, à l’argent, à la prostitu- tion, au milieu de la nuit. Kettly Noël transpose à la scène cette « con- fusion de corps, de la femme à la danseuse, de la danseuse à l’inter- prète, de l’interprète au caractère, du caractère à la transformation, de la transformation à la performance », s’inspirant de l’univers transgressif des bars et des boîtes, sous la forme d’un « récit intime qui sonde les rapports entre la femme et les fantasmes qu’elle suscite ». S’avoue ce désir qui fait boire jusqu’à plus soif de voir le rêve contaminer la réalité et la transela modi er. Il y a du grotesque en jeu quand unefemme se meut en créature nocturne, voire en demi-mondaine ; il y a du soulèvement dans l’air quand elle n’aspire au fond qu’à aller au bout d’elle-même, au plus loin des clichés de la courtisane. Qu’elle ne nisse plus, cette nuit du diable,ou alors que le diable l’emporte !
Chorégraphie, conception et interprétation : Kettly Noël Textes : Kettly Noël “Carnet de bal d’une courtisane” de Grisélidis Réal
Scénographie : Kettly Noël et Michel Meyer
Vidéos et regard extérieur : Michel Meyer
Costumes, accessories: Sahar Freemantle,Michel Meyer, Kettly Noël
Photographies : Sarah Hickson
Création lumières : Cyril Givort et Florent Blanchon
Production : Donko Seko
Durée : 35 mn