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Emilie Jabouin : lauréate de la 10e édition des résidences « Par Quatre Chemins 

Emilie “Zila” Jabouin est une artiste multidisciplinaire, chercheure et conteuse qui vit présentement à Tkaronto (Toronto, Canada) sur l’île de la Tortue. Elle produit des histoires à travers son art pour la libération collective et la transformation sociale. Elle se reconnecte et s’immerge dans les enseignements de la culture folklorique sous le mentorat de maître danseur et percussionniste Peniel Guerrier, directeur artistique de Ballet Bacoulou d’Haïti (aussi basé à New York) depuis 2020. Emilie utilise la danse folklorique comme sa base technique de danse en plus de sa connaissance du ballet et des techniques de danses modernes (Horton, Afro- cubain). En 2020, Emilie fonde Do Gwe dance and research, une compagnie multidisciplinaire artistique qui marie la danse et la performance à la recherche socio-historique pour produire des œuvres accessibles au public. Emilie travaille présentement sur sa première œuvre, The Release (La libération) au sujet de l’autonomie corporelle des femmes afro-caribéennes, la grossesse, les interruptions de grossesse, la guérison et la justice sociale. Elle est aussi une productrice artistique émergente, docteure de philosophie en communication, écrivaine et oratrice publique.

Emilie est figure parmi les lauréats de la 10 édition des résidences « Par Quatre Chemins » avec son projet intitulé « Ayiti, au coeur de ma vie, ou la mer d’Asure ». Il s’agit d’un projet de danse qui touche à l’étouffante mémoire du massacre des Vêpres de 1964 à Jérémie en particulier, pour commémorer les vivants et les morts. Ses parents ont vécu à travers cet épisode de la ville de Jérémie qui les a affectés profondément. Elle y voit une opportunité de guérir la mémoire et freiner dans ses pas le traumatisme générationnel qui les hante comme des âmes oubliées sous des tombes non-marquées. L’artiste utilisera le yanvalou de la danse haïtienne, une danse qui marque le début, la naissance, ou la renaissance, l’ouverture et est avant tout une danse de l’eau. Cette danse représente et a des propriétés purificatives, son rythme ondulant, se joue souvent en deux temps ou quatre temps. La forme cyclique du yanvalou est souvent associée au serpent, mais qui plus précisément est une danse dont l’élément premier est l’eau qui a des propriétés de guérison, permet un renouveau des organismes et surtout de la matrice qui est le centre de création de tout être humain.

Soutenu par l’Institut Français de Paris, rappelons que « PAR QUATRE CHEMINS » un programme de résidence consacré à la recherche artistique en Haïti mise en place par l’association Quatre Chemins dans le but d’accompagnement des artistes dès les premiers balbutiements de leurs idées de création et de décentraliser des propositions culturelles trop souvent confinées à Port-au-Prince. Les créateurs innovants de tous les domaines sélectionnés, passeront un temps précieux, soit un mois, pour développer leurs projets dans les villes intérieures du pays et présentent une restitution de travail au 21e festival Quatre Chemins prévu du 25 novembre au 7 décembre 2024.

              Qui Sommes-Nous

En 2003, le Festival 4 Chemins est créé par des artistes haïtiens. Baptisé par le grand poète Syto Cavé, «Quatre Chemins» signifie « carrefour » et a une forte signification spirituelle en Haïti. Tradi- tionnellement, les carrefours sont des lieux magiques où se déroulent des rencontres spiri- tuelles mémorables et où de nouvelles voies peuvent émerger. 

Dès ses débuts, le Festival 4 Chemins a été résolument ancré dans la francophonie, en créant des liens très forts entre artistes de plusieurs continents : Amérique, Europe, Afrique. Il est soutenu depuis sa création par FOKAL (Fondasyon Konesans ak Libète), la WBI (Wallonie Bruxelles Inter- national) et l’IFH (Institut Français en Haïti).

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