Deux très belles journées de formation ont été organisées au bureau de l’association quatre chemins les samedis 19 et 26 en prélude à son programme “Teyat Timoun”. Ces deux interventions ont lieu pour sensibiliser les vingt-cinq artistes en charge des différents ateliers repartis sur quatre départements du pays (Nord, Sud, Sud-Est, Artibonite). Sur la nécessité de divulguer les Droits de l’enfant encore négligés dans le pays.

 

En effet, la question des Droits de l’enfant est un sujet d’actualité qui appelle à  reconnaître les enfants comme des êtres humains à part entière ayant eux aussi des droits qui méritent d’être respectés. Ils doivent être protégé contre toute forme de discrimination. Leur condition ainsi que les différents types de violences qu’ils subissent quotidiennement sont très flagrants en Haïti. Car les coups de fouets sont malheureusement encore de mise dans les écoles et dans les familles. Et cela fait office d’outils disciplinaires. Les enfants sont tous les jours battus soit pour des leçons non sues, des devoirs non faits, soit juste pour avoir parlé en classe. A la maison, pour n’avoir pas fait leur lit, la vaisselle etc. Tous les prétextes sont bons pour les rouer de coups. 

 

Par ailleurs, la situation des enfants placés en domesticités sont encore plus grave, traités de manière inhumaine,  ils sont très vulnérables tant par leur physique faible, car  ils sont ceux qui travaillent le plus mais qui mangent le moins, tant par leur classe sociale inférieure qui ne leur donne pas le droit de réagir ni de revendiquer. Ses êtres innocents sont réduits au silence par différentes tortures comme rester à genou en plein soleil pendant des heures, coups de fouet trempé dans du gaz ainsi que des abus sexuels.

 

            Pourtant signataire de la convention des Droits de l’enfant, le pays ne dispose pas pourtant d’une  politique de protection de l’enfant clairement défini afin de contrôler et faire respecter leurs droits. Plusieurs lois ont été promulguées en ce sens, mais aucune matérialisation de ses mesures n’ont jusqu’à présents été prises. Beaucoup de marchands d’instruments comme les martinets et autres, se vendent sous nos yeux sans risque de peine pénale. Aucun code de protection de l’enfant ni aucune structure fiable et permanent au niveau de la BPM ne garantisse pas le remplacement des policiers formes sur la protection de mineurs dans les commissariats. Nombreux sont les cas d’affaires infantiles traités dans les commissariats par des policiers qui ignorent tout de la CIDE.

 

Conscient de la complexité des droits des enfants en Haïti, l’Association Quatre Chemins veut pointer du doigt ce problème grave pourtant très connu dans le pays, sensibiliser les enfants et les parents sur le fait qu’il existe une  convention qui protège les moins de dix-huit ans et qui définissent leur statut en tant qu’être humain. Car plus ils seront bien informés de leur statut et de leurs droits, plus ils seront aptes à se défendre, et devenir moins vulnérables. C’est à travers des ateliers de théâtre que nous voulons atteindre cet objectif : contribuer à l’émancipation de l’enfant haïtien et à l’avancement de la société qui doit honnir cette tradition qui vient tout droit de l’esclavage. Car l’art n’est-il pas le meilleur outil de  dénonciation, et conscientisation.

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